OURS

Placement debout

jeudi 23 octobre
18h30
Tarif unique : 19€ (hors droits de location)
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Depuis près de vingt ans Ours place sa voix singulière, pétrie de douceur, au service d’un répertoire foisonnant. Une oeuvre à la tonalité en clair-obscur dans laquelle, sur chaque projet, il prend soin de toujours se renouveler. En témoigne Le Spleen d’une vie sublime, son cinquième album, immuablement léger et lumineux, où le musicien se fait aussi un peu plus grave. Observateur sensible du monde contemporain, Charles Souchon, de son vrai nom, aidé de son ami Romain Preuss, tisse un large éventail d’expressions qu’il saisit par touches délicates. Servies par la réalisation de Stan Neff, ces onze ballades minimalistes, enregistrées entre Paris et Lyon, entrent comme par effraction dans le grand livre des sentiments. Avec des paroles où des situations quotidiennes vont, par le choix des mots, leur agencement, vers des images rêveuses, Ours distille des thèmes qui mêlent le personnel et l’universel : le temps qui passe (Le Spleen d’une vie sublime), la vulnérabilité (Pleure comme un homme), la quête de légèreté (Aigu) ou la photographie d’un souvenir heureux (Carnaval de Dunkerque). Par endroits affleurent des inquiétudes sur le monde, juste par une phrase, comme le fait « d’avoir son quart d’heure de gloire pour quelques j’aime », mentionnée dans Pipo. Mais ses tourments, le musicien les love dans un cocon d’espoir à l’image des titres Devenir meilleur ou Parlez-moi de demain : « Susy, parlez-moi de demain / Parlez-moi de demain / Mais parlezen en bien / Est-ce qu’on pourra encore tisser des toiles et des liens ? / Dehors, hisser des voiles de nos mains dans les vents forts / L’habitude, le quotidien, est-ce qu’on saura le faire encore ? ».

Pour la première fois, Ours invite, sur un disque, son frère, Pierre, et son père, Alain Souchon, artiste aux 54 ans de carrière, inlassable orfèvre de sons, de textures et de textes. « Même si nous sommes de la même famille, complices, et aux sensibilités proches, nous n’avons pas forcément le même point de vue sur les choses, le même regard sur le monde », affirme-t-il. « Écrire à plusieurs peut diluer le propos, et rendre les choses moins personnelles 2 et moins intimes. À quoi tu penses ? m’a semblé être la formule qui convenait le mieux. La phrase qui nous permettait de basculer dans chacune de nos têtes. Dans cette chanson, chacun y raconte donc son histoire. » L’histoire d’Ours, elle, commence en 1978. Une enfance bercée de musique, bien sûr : Jimi Hendrix, Paul McCartney ou Stevie Wonder dont le sublime Songs in the Key of Life (1976) lui fait comprendre qu’il est possible de composer de la musique pop avec des arrangements sophistiqués. Mais aussi d’art : Henri Matisse, Michel-Ange ou Fernand Léger dont les oeuvres tapissent les murs dans sa chambre. Et s’il suit d’abord des études de graphisme aux Beaux-Arts de Londres, la musique reprend vite le dessus pour apparaître comme une évidence. En secret, il joue de la batterie dans des groupes, nourrit le « projet Ours », avant d’écrire son premier album en douce. Le disque, sorti en 2007, s’appelle Mi. Porté par le succès du titre Le Cafard des fanfares, récompensé à plusieurs reprises, le jeune homme part alors en tournée pour plus de 170 concerts. Très vite, tout s’enchaîne : il écrit des chansons avec Grand Corps Malade (La traversée en duo avec Francis Cabrel), HollySiz, Zaz, Daby Touré, Claire Keim, collabore avec Lily Allen sur le duo 22, participe à l’écriture de la comédie musicale Le Soldat Rose… Aujourd’hui, Ours semble serein. Devenu père, l’homme qui a longtemps jeté un voile pudique sur ses émotions assure, grâce à ce nouvel album, assumer un nouveau virage : celui de raconter la vie et ses mystères dans une écriture directe et sans artifice. Et il le fait de la plus élégante des manières. Empli de tendresse et d’optimisme, Le Spleen d’une vie sublime résonne comme un baume doux et réconfortant.


Tarif unique : 19€ (hors droits de location)
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